21 septembre 2007
La médaille d'or 2007 du CNRS est attribuée à Jean Tirole
Avec un père médecin et une mère enseignante en lettres, Jean Tirole était loin d’imaginer qu’il embrasserait un jour une carrière de chercheur, surtout en économie. « La recherche, c’est un univers que je ne connaissais pas du tout. Quant à l’économie, compte tenu de mon environnement,ce n’était pas un choix "naturel" ». Son goût pour l’abstraction le conduit à quitter Troyes afin d'approfondir les mathématiques en classes préparatoires à Nancy. Son intérêt envers cette discipline s’est confirmé à l’École Polytechnique,auprès d’enseignants au talent pédagogique exceptionnel, parmi lesquels le fameux mathématicien Laurent Schwartz. Mais c’est à seulement 21 ans qu’il découvre l’économie. Une révélation… Cette discipline le fascine d’autant plus qu’elle se trouve à l’interface entre les mathématiques et les sciences humaines et sociales. « J’ai vraiment été fasciné par cette discipline car elle est à la fois "positive" et"normative" : elle analyse les comportements pour établir des recommandations de politique économique, pour finalement essayer de "rendre le monde meilleur". Pouvoir se confronter à des problèmes théoriques exigeants,
et donc intellectuellement passionnants, tout en contribuant à la prise de décision, c'est très attirant ».
Dès lors, sa décision est prise : il intègre en 1976 le corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées qui peut s’enorgueillir de compter en son sein de prestigieux économistes, de Jules Dupuit au XIXe siècle à Roland Bénabou et Bernard Caillaud, tous deux collaborateurs réguliers de Jean Tirole, en passant par Roger Guesnerie et Jean-Michel Grandmont, tous deux médaillés d’argent du CNRS.
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