03 octobre 2007

 

Mathématiques et médecine préventive

Grâce aux mathématiques appliquées, Gauthier Sallet, chercheur français à Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et à l’Institut de recherche pour le développement (Ird), a développé un modèle qui contredit les indications de l’Oms sur la vaccination contre l’hépatite B.

Les mathématiques appliquées peuvent être d’une aide appréciable aux politiques de santé publique en Afrique. Ceci grâce aux modélisations rendues possibles par le développement de l’informatique. La lutte contre les grandes épidémies pourrait ainsi gagner en efficacité. Un exemple patent a été servi avant-hier par le Pr Gauthier Sallet, lors des journées mat (modélisation application thématique) organisées à Dakar (du 1er au 4 courant). Ce mathématicien français et son équipe de chercheurs ont montré que la stratégie de lutte contre l’hépatite B mise en place dans certains pays, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé , suit une logique aveugle qui ne recoupe pas la réalité sur le terrain. ‘C‘est un mauvais par cœur que l’on continue à appliquer’, s’insurge le Français.

Au-delà de l’hépatite virale, les modélisations mathématiques peuvent jouer un rôle considérable dans la lutte contre la propagation des épidémies en Afrique. ‘Pour n’importe quelle maladie transmissible, le Sida, le paludisme, l’hépatite B, les modèles mathématiques permettent de voir les points faibles, c’est-à-dire les endroits où l’on peut agir pour être plus efficace’, indique le Pr Gauthier Sallet, mathématicien et chercheur à Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et à l’Institut de recherche pour le développement .

Bien qu’étant des sciences relativement nouvelles, les modèles mathématiques s’attaquent aujourd’hui aux deux plus grandes pandémies du 21e siècle. Avec des fortunes différentes pour le moment. ‘Sur le Sida, nous avons développé ce qu’on appelle le modèle humain, qui montre qu’il faut utiliser une multi-thérapie avec trois, voire quatre traitements pour espérer maintenir stable le taux de vrillons (les virus libres dans l’organisme), voire les faire disparaître’, indique Pr Sallet. Si des avancées sont notées dans la lutte contre le Vih, pour le paludisme, par contre, les mathématiciens cherchent encore la bonne formule. ‘On sait qu’il faut combattre le paludisme, mais comment s’y prendre ? Faut-il lutter contre les larves, les moustiques adultes ou éliminer les eaux stagnantes, etc ?’, s’interroge le chercheur français. Toutefois, il réitère son optimisme sur sa science : ‘Les modélisations peuvent dire là où il faut agir pour être beaucoup plus efficace.’ Pour une meilleure précision, le mathématicien rappelle cependant la nécessité de confronter les modèles théoriques à la réalité : ’Il faut travailler avec les biologistes qui vont confirmer si nos modèles sont bons et si on n’a rien oublié’, souligne Gauthier.

Source : Wal fadjri L'Aurore (Sénégal)

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