20 mai 2009
Jacques Muglioni
« Je n'ai jamais songé à préparer mes élèves au baccalauréat. Toutes les questions du programme prenaient certes place dans mon cours mais selon l'ordre que m'inspirait un projet philosophique personnel,remis en cause et approfondi d'année en année. »
Présentation et notes de lecture par Michel Rendu.
Muglioni, juin 1993
"Professeur de philosophie dans l'âme et dépourvu de vanité d'auteur, Jacques Muglioni était fier d'avoir été toute sa vie un professeur ( c'était en d'autres temps ! ) et ce n'est que sous la pression d'amis et d'anciens élèves qu'il consentit à recueillir différents textes consacrés pour la plupart à la question scolaire.
Son franc parler étonne encore aujourd'hui, surtout lorsque l'on sait qu'il fut, de 1971 à 1983, doyen de l'Inspection Générale de philosophie, fonction qui d'ordinaire ne pousse pas à de grandes audaces. Mais Jacques Muglioni n'était pas un courtisan et il contribua, tant qu'il en eut les moyens, à faire de l'Inspection Générale de philosophie un îlot de résistance à l'hystérie réformatrice.
Lors de son inhumation, un de ceux qui prirent la parole pour lui rendre hommage rappela la spécificité de l'approche de Jacques Muglioni : pour lui, ceux qui bornaient leur " défense de l'école " à une défense du " service public " faisaient, de plus ou moins bonne foi, fausse route. En effet, selon lui, l'institution scolaire ne pouvait tout simplement pas être considérée comme un service quoi qu'aient pu en dire les faiseurs d'agrégats macro-économiques.
Jacques Muglioni avait, dès le début, perçu ce que la loi d'orientation de 1989 pouvait comporter de périls. Il n'hésitait pas à y voir une loi de liquidation de l'institution scolaire. Ce qui a suivi a plutôt vérifié le bien-fondé de ses sombres pressentiments. Cassandre a, par principe, raison..."
Lien vers l'excellent texte "La gauche et l'école"de Jacques Muglioni publié dans Le Débat, mars-avril 1991
Son franc parler étonne encore aujourd'hui, surtout lorsque l'on sait qu'il fut, de 1971 à 1983, doyen de l'Inspection Générale de philosophie, fonction qui d'ordinaire ne pousse pas à de grandes audaces. Mais Jacques Muglioni n'était pas un courtisan et il contribua, tant qu'il en eut les moyens, à faire de l'Inspection Générale de philosophie un îlot de résistance à l'hystérie réformatrice.
Lors de son inhumation, un de ceux qui prirent la parole pour lui rendre hommage rappela la spécificité de l'approche de Jacques Muglioni : pour lui, ceux qui bornaient leur " défense de l'école " à une défense du " service public " faisaient, de plus ou moins bonne foi, fausse route. En effet, selon lui, l'institution scolaire ne pouvait tout simplement pas être considérée comme un service quoi qu'aient pu en dire les faiseurs d'agrégats macro-économiques.
Jacques Muglioni avait, dès le début, perçu ce que la loi d'orientation de 1989 pouvait comporter de périls. Il n'hésitait pas à y voir une loi de liquidation de l'institution scolaire. Ce qui a suivi a plutôt vérifié le bien-fondé de ses sombres pressentiments. Cassandre a, par principe, raison..."
Lien vers l'excellent texte "La gauche et l'école"de Jacques Muglioni publié dans Le Débat, mars-avril 1991
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