13 octobre 2009
Les Tice dans l’enseignement des mathématiques.
Intéressant article de Rudolf Bkouche (Irem Lille) publié samedi 10 octobre par le portail des IREM :
"Dans les années quatre-vingts, à l’époque du plan Informatique Pour Tous, les thuriféraires de l’informatique pédagogique, affirmaient que les ordinateurs, en prenant en charge les aspects technique, permettraient de se mieux concentrer sur les aspects conceptuels de l’enseignement des mathématiques. La suite a montré que cela ne marche pas, mais cet échec était prévisible si l’on sait que l’activité mathématique, comme toute activité intellectuelle, exige de prendre en charge les aspects techniques qui l’accompagnent, aspects techniques qui participent de cette activité. Mais à l’époque toute critique de l’informatique pédagogique passait pour de la technophobie. Ce renvoi à la technophobie permettait d’éviter tout débat et on s’appuyait sur la "modernité" pour soutenir non seulement l’intervention de l’informatique dans l’enseignement des mathématiques mais l’adaptation de cet enseignement à l’informatique. Cette conception "modernitaire" est toujours présente comme le montrent l’invention de l’épreuve pratique de mathématiques dans le baccalauréat S, épreuve heureusement emportée par l’ouragan des réformes ministérielles, ou l’introduction d’un chapitre d’algorithmique dans les programmes de seconde qui conduit à confondre l’usage des algorithmes dans l’activité mathématique, usage bien antérieur à l’invention des ordinateurs , et l’implémentation de ces algorithmes dans une machine.Mais il ne suffit pas de critiquer un usage qui prend de plus en plus de place dans l’enseignement au nom de l’adaptation d’icelui au monde moderne ; il faut comprendre les raisons qui ont conduit à inventer l’informatique pédagogique, raisons qui s’inscrivent dans ce que l’on appelle l’informatisation de la société ..."
"Dans les années quatre-vingts, à l’époque du plan Informatique Pour Tous, les thuriféraires de l’informatique pédagogique, affirmaient que les ordinateurs, en prenant en charge les aspects technique, permettraient de se mieux concentrer sur les aspects conceptuels de l’enseignement des mathématiques. La suite a montré que cela ne marche pas, mais cet échec était prévisible si l’on sait que l’activité mathématique, comme toute activité intellectuelle, exige de prendre en charge les aspects techniques qui l’accompagnent, aspects techniques qui participent de cette activité. Mais à l’époque toute critique de l’informatique pédagogique passait pour de la technophobie. Ce renvoi à la technophobie permettait d’éviter tout débat et on s’appuyait sur la "modernité" pour soutenir non seulement l’intervention de l’informatique dans l’enseignement des mathématiques mais l’adaptation de cet enseignement à l’informatique. Cette conception "modernitaire" est toujours présente comme le montrent l’invention de l’épreuve pratique de mathématiques dans le baccalauréat S, épreuve heureusement emportée par l’ouragan des réformes ministérielles, ou l’introduction d’un chapitre d’algorithmique dans les programmes de seconde qui conduit à confondre l’usage des algorithmes dans l’activité mathématique, usage bien antérieur à l’invention des ordinateurs , et l’implémentation de ces algorithmes dans une machine.Mais il ne suffit pas de critiquer un usage qui prend de plus en plus de place dans l’enseignement au nom de l’adaptation d’icelui au monde moderne ; il faut comprendre les raisons qui ont conduit à inventer l’informatique pédagogique, raisons qui s’inscrivent dans ce que l’on appelle l’informatisation de la société ..."
Deux jours plus tard,quelques commentaires de Gilles Jobin ( Québec )
Un jour après,un extrait des commentaires de G.Jobin est devenu une citation célèbre
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