27 septembre 2007
Jean-Marc Lévy-Leblond , professeur en physique et en philosophie à l'université de Nice Les réussites de la science sont évidentes. Pourquoi donc parler de ses erreurs ? C'est que la science joue aussi le rôle d'un savoir dominant. Elle symbolise pour beaucoup une vérité imparable. Cette vision est largement véhiculée par l'enseignement, préoccupé de transmettre un savoir d'abord opératoire à une époque où artefacts et discours techniques envahissent le monde. Est ainsi abolie la dimension historique des savoirs constitués et survalorisée la vérité scientifique du moment. On oublie de caractériser la science dans un de ses aspects les plus essentiels : sa vocation à surmonter ses erreurs. Pour l'historien comme pour le chercheur, ces erreurs sont pourtant riches d'enseignement sur le fonctionnement réel de la science, tant sur le plan épistémologique que sociologique.
Ce point de vue sera développé en prenant appui sur de nombreux et savoureux exemples de théories physiques erronées, plus ou moins cohérentes ou aberrantes suivant le cas, et produites tant par de célèbres savants que par d'obscurs marginaux : théories de la Terre creuse, de l'atome pneumatique, du Soleil froid, etc.
Libellés : Conférence
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