09 avril 2008
Continent science : Alan Turing et la morphogénèse
Alan TURING était un mathématicien anglais né à Londres en 1912 et mort jeune, en 1954.
Par ses travaux théoriques dans les domaines de la logique et des probabilités, Alan Mathison Turing est considéré, sinon comme le fondateur des ordinateurs, en tout cas comme l'un des pères spirituels de l'intelligence artificielle.
Il apprend à l'été 1936 les avancées de Max Newman concernant l'élaboration d'une théorie mathématique sur l'incomplétude de Gödels et la question de la décidabilité de Hilbert. La décidabilité repose sur la possibilité pour une proposition mathématique d'être validée (vrai ou faux) par un algorithme. Si pour beaucoup de propositions il est facile de trouver un algorithme, qu'en est-il de celles pour lesquelles l'algorithme, pas assez rigoureux, est insuffisant à valider la proposition ? Doit-on en déduire qu'elles ne peuvent être validées ? C'est désormais dans ce sens que vont s'orienter les recherches du logicien.
La seconde Guerre Mondiale lui offre bientôt l'opportunité de mettre en pratique ses théories. C'est au département des communications du Ministère des affaires étrangères britannique qu'il se retrouve confronté au secret d'Enigma, nom de code de la machine utilisée par la marine allemande pour communiquer avec leurs sous-marins. Le cryptage utilisé par les Nazis échappait toujours aux modes d'investigation classiques. Mais avec la collaboration de W. G. Welchman, Turing réussit à percer le code en appliquant sa nouvelle méthode et, de façon indirecte, contribue ainsi à la victoire de la bataille de l'Atlantique.
En 1951, consécration suprême : il devient membre de la Royal Society. En dehors des mathématiques, il poursuit des recherches sur la parthénogenèse et détermine ce qu'on appellera par la suite les structures de Turing dans Bases chimiques de la morphogenèse (1952) ; il imagine un système chimique très simple pouvant expliquer la formation d'ensembles comme les tâches et les rayures de la peau des animaux
émission du lundi 7 avril 2008
Alan Turing et la morphogénèse
Invités
Henri Beresticki. mathématicien
Par ses travaux théoriques dans les domaines de la logique et des probabilités, Alan Mathison Turing est considéré, sinon comme le fondateur des ordinateurs, en tout cas comme l'un des pères spirituels de l'intelligence artificielle.
Il apprend à l'été 1936 les avancées de Max Newman concernant l'élaboration d'une théorie mathématique sur l'incomplétude de Gödels et la question de la décidabilité de Hilbert. La décidabilité repose sur la possibilité pour une proposition mathématique d'être validée (vrai ou faux) par un algorithme. Si pour beaucoup de propositions il est facile de trouver un algorithme, qu'en est-il de celles pour lesquelles l'algorithme, pas assez rigoureux, est insuffisant à valider la proposition ? Doit-on en déduire qu'elles ne peuvent être validées ? C'est désormais dans ce sens que vont s'orienter les recherches du logicien.
La seconde Guerre Mondiale lui offre bientôt l'opportunité de mettre en pratique ses théories. C'est au département des communications du Ministère des affaires étrangères britannique qu'il se retrouve confronté au secret d'Enigma, nom de code de la machine utilisée par la marine allemande pour communiquer avec leurs sous-marins. Le cryptage utilisé par les Nazis échappait toujours aux modes d'investigation classiques. Mais avec la collaboration de W. G. Welchman, Turing réussit à percer le code en appliquant sa nouvelle méthode et, de façon indirecte, contribue ainsi à la victoire de la bataille de l'Atlantique.
En 1951, consécration suprême : il devient membre de la Royal Society. En dehors des mathématiques, il poursuit des recherches sur la parthénogenèse et détermine ce qu'on appellera par la suite les structures de Turing dans Bases chimiques de la morphogenèse (1952) ; il imagine un système chimique très simple pouvant expliquer la formation d'ensembles comme les tâches et les rayures de la peau des animaux
émission du lundi 7 avril 2008
Alan Turing et la morphogénèse
Invités
Henri Beresticki. mathématicien
Libellés : Conférence;interview